Chapelle Saint-Gildas au Moustoir

Nichée au bord de la rivière d’Auray dans un environnement champêtre, la chapelle Saint-Gildas dans le village du Moustoir construite en 1883 vient du breton « mouster » ou « moustoir », qui veut dire monastère ou ermitage. À l’origine, il y avait sans doute à cet endroit un petit lieu de prière isolé, peut-être lié aux débuts du christianisme breton et détruit au IXe ou Xe siècle, peut-être en lien avec l’abbaye saint Gildas de Rhuys de l’autre côté du golfe.

Elle a été restaurée en 1987 et en 1925 (toiture) avec l’apport d’une petite sacristie en 1892. La voûte intérieure date de 1991. C’est une chapelle très simple, typique des campagnes bretonnes bâtie en granit local et comportant une nef unique, un petit clocheton sur le pignon, des ouvertures très sobres, peu de décoration extérieure.

À l’intérieur, on trouvait autrefois une statue de Sainte Marie-Madeleine, parfois représentée avec un pot de parfum (son attribut traditionnel)

Certaines légendes racontaient que les eaux de la fontaine proche de la chapelle avaient des vertus de guérison, notamment pour les maux de peau et les rhumatismes.

On y trouve la sépulture du père Claude Philippe, prêtre réfractaire, qui se cache dans le quartier habillé en paysan, et qui va officier clandestinement pour avoir refusé de prêter serment à la Convention. Son dévouement lui vaudra le surnom de Kernitra (« celui qui n’a rien »). Il meurt en 1797 et sa sépulture se trouve dans la chapelle.

Le pardon est fêté le dernier dimanche de juin. La chapelle n’est pas ouverte en dehors d’événements exceptionnels ou de concerts.

L’ association des Amis de la Chapelle du Moustoir entretient le monument depuis de longues années ainsi que les parterres qui bordent la chapelle.