Histoire de la paroisse de Locmariaquer

Sommaire

L’église Notre-Dame de l’Annonciation, aussi appelée Notre Dame de Kerdro
Quelques mots sur l’histoire de Notre-Dame de Kerdro
Croix du chœur de l’église : Christ glorieux
L’Orgue polyphone Louis Debierre de Locmariaquer


L’église Notre-Dame de l’Annonciation, aussi appelée Notre-Dame de Kerdro

À Locmariaquer, la vierge Marie est appelée Notre Dame de Kerdro, qui signifie en breton « Notre-Dame du Bon retour ». En voici la raison.

Vers 1844, deux navires voguent vers le large : le « Montebello » de l’île d’Arz et « l’Eliza » commandé par le Capitaine Le Priol de Locmariaquer.

Ce dernier, en doublant Kerpenhir, aperçoit sur le rivage sa femme qui lui fait signe de revenir ; il fait demi-tour et, rentré chez lui, questionne sa femme. Celle-ci affirme qu’elle est seulement allée à l’église prier pour les marins.

Une tempête se lève bientôt ; le « Montebello » est perdu corps et biens. L’intervention de la Vierge Marie semble évidente. C’était donc la Vierge qui était apparue à la pointe de Kerpenhir pour sauver « l’Elisa » et son équipage.

En signe de remerciement et sur l’initiative de Madame Caillot, une statue est érigée sur les remparts du fort on 1883. Elle est détruite sous l’occupation allemande, mais les Locmariaquérois promettent, en échange de la protection de la cité, de mettre en place une autre statue de Notre-Dame de Kerdro.

Dans l’église, il reste encore aujourd’hui deux morceaux de l’ancienne statue.

La nouvelle statue, haute de 2,70 m est sculptée dans le granit par Charles Le Bozec dès 1946 ; elle séjourne dans l’église et est ensuite transportée sur les rochers qui bordent Kerpenhir.

L’inauguration est l’occasion d’une cérémonie émouvante et spectaculaire suivie par une foule impressionnante.

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Quelques mots sur l’histoire de Notre-Dame de Kerdro

Entre 1082 et 1120 : construction de l’Église en style roman. De cette construction primitive, ne subsisteraient aujourd’hui que le transept et l’abside partie de l’édifice inscrite à l’inventaire des Monuments historiques par arrêté du 24 avril 1925.

A l’extérieur, on découvre des murs en petit appareil archaïque : moellons romains cubiques, briques éparses, et, rangées de briques intercalées d’origine romaine.

Chaque croisillon du transept présentait une absidiole ; elles ont disparu, mais on découvre la trace de l’une d’elles, côté nord. Deux petites fenêtres du type meurtrière ont été bouchées sur les croisillons nord et sud.

Ce type de fenêtre, avec un cintre taillé dans une seule pierre formant linteau, est caractéristique du XIe siècle, on en voit un modèle au fond de l’abside semi-circulaire en cul de four.

À l’intérieur, les quatre piles, formant le carré du transept et soutenant le clocher, sont renforcées de colonnes engagées pour recevoir le second rouleau des arcs en plein cintre. Dans le chœur, une voûte sur doubleaux précède le cul de four.

Les chapiteaux, au nombre de dix, sont remarquablement ornés : anneaux formant collerette, têtes de béliers, feuillages palmettes, crossettes, algues marines. Sept des colonnes qui supportent les chapiteaux sont sculptées à la base.

Au XVIIe siècle, mise en place des deux autels latéraux, restaurés dans les années 1960 et surmontés de deux retables : dans le transept nord, sainte Anne et Marie et dans le transept sud, l’Annonciation, le titre officiel de l’église est celui de « Notre-Dame de l’Annonciation ». Le retable nord est surmonté d’une statue de saint Pierre, avec à ses pieds le coq qui rappelle son reniement et le retable sud d’une statue de saint Isidore, saint patron des maraîchers et laboureurs, rappelant que le travail dans la presqu’île n’était pas que celui-ci de l’ostréiculture. Deux autres statues de Marie sont remarquables. La statue dite « de dévotion », située dans la transept sud date de fin XIXe siècle-début XXe.

En 1817, réparation du clocher : date sculptée sur le côté est du clocher, avec trois fleurs de lys.

En 1835, agrandissement de l’église. Le devis s’élève à 8 839,50 francs. Le plan des travaux daté du 26 mars l835, indique :
– l’élévation de 2 mètres du toit de la nef ;
– l’élargissement de la nef de 1,90 m de chaque côté.
Les travaux sont exécutés en 1835, comme l’atteste cette date inscrite en façade et également au-dessus de la porte nord de l’église. On ne touche ni au chœur, ni au clocher.

En 1920, acquisition de l’orgue comportant quatre jeux et demi. Cet instrument, construit par la Maison Debierre de Nantes, appartenait depuis 1894 aux Sœurs de la Miséricorde de Sées.

En 1960, mise en place de vitraux modernes, œuvres de Rault, verrier à Rennes. Alors que les motifs des sept vitraux de la nef et du transept relèvent de l’art abstrait ; les cinq vitraux du chœur présentent des images figuratives et concrètes :

Bateau et poissons = pêche
Épis de blé = agriculture
Sigle N.D.K. = Pour Notre-Dame de Kerdro
Bouquet de tuiles = ostréiculture
Dolmen et menhir = Mégalithes.

Ces vitraux font l’admiration de la plupart des visiteurs pour leur grande sobriété et leur luminosité remarquable.
À ne pas manquer : sur le mur du fond, petite vitrine renfermant des reliques du père Philippe, prêtre réfractaire au pays de Kaër. Près de l’entrée sud se trouve, inclus dans le mur, un superbe bénitier de granit orné de feuillages et de raisins ; il remonte au XVème siècle et est classé.
Au fond de l’église, le dallage recèle un morceau de pierre tombale où l’on devine l’inscription dégradée « Priez pour elle ».

En 2002, un projet de réaménagement du chœur est à l’étude, qui permettrait une meilleure vision des piliers et chapiteaux datant du XIe siècle. Sans suite notable.

En 2016, remise en route du réaménagement du chœur, avec enlèvement de l’ancien autel et mise en place du maître-autel actuel de cette église. Il a été mis en place le mercredi 4 mai 2016, veille de l’Ascension. La première messe y a été célébrée le jour de la fête de l’Ascension, et il a été béni par Mgr Centène, évêque de Vannes, le dimanche 16 octobre lors de la messe dominicale.

église locmariaquer

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Croix du chœur de l’église : Christ glorieux

La croix du chœur a été présentée à tous les paroissiens de Locmariaquer le 20 août 2017. Elle a été mise en place à la fin du même mois et bénie le dimanche 17 septembre 2017.
Par l’intermédiaire de l’artisanat monastique de Paris, ce sont les Sœurs de Bethléem qui ont réalisé cette œuvre. Mesurant près d’un mètre de hauteur, la croix est en bois sculpté, peinte et patinée à la main.

Inspiré de l’art roman catalan, ce Christ Roi et Prêtre est représenté crucifié, mais vêtu d’une tunique de Gloire blanche, et porte, sur sa tête, une couronne royale. Et dans un mouvement d’offrande entière de Lui-même, Jésus intercède pour tous les hommes de toutes les générations.
La facture de cette sculpture est simple et naïve, inspire la paix et une profonde sérénité. Elle veille maintenant sur tous les paroissiens et les visiteurs de notre église, d’un jour ou de toujours.
Elle est mise en valeur par son éclairage, qui sera prochainement revu et mieux adapté en l’intégrant à l’amélioration de l’éclairage général de l’église.

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L’Orgue polyphone Louis Debierre de Locmariaquer

Dans la partie gauche du transept de l’église de Locmariaquer, Notre-Dame de Kerdro, se trouve un petit orgue de chœur. Il existe plusieurs instruments de ce type dans le département et ailleurs, en France et Outre-mer : ce sont les orgues polyphones Debierre.

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